mardi 27 avril 2010

Pensée d'après course.


Depuis lundi, je suis de retour au boulot.
 

Je suis comme d'autres, sur un petit nuage. Fier de ce que j'ai fait. Plein d'images dans la tête.

Il n'est pas évident de tout coucher sur papier. Il y a des choses que l'on peut décrire et d'autres que l'on garde en soi comme un trésor, un jardin secret, interdit  aux autres mais que l'on ne pourrait, de toute façon,  jamais véritablement faire partager.

 

Comme me l'a dit Nicole, douce et chaleureuse, on ne peut pas comprendre une épreuve sportive comme celle-là si on n'y participe pas, soit comme coureur, soit comme accompagnateur.

C'est une période de course à pied et de vie pour le sport 24h/24h. On se lève avec les coureurs et les bénévoles, on prend ses repas ensemble, on endure tous une journée d'efforts, on partage un bout de sa vie, et puis on se couche dans la même pièce pour mieux recommencer le lendemain. Tout cela pendant 12 jours. 12 jours d'une parenthèse durant laquelle on fait le plein d'images, de sensations tout en évacuant une grosse partie des images d'avant course. On va au bout de soi, on avale des centaines de kilomètres, sans regretter d'être venu. Comparativement, il me semble que c'est moins dur qu'une course d'une journée. Peut être l'immersion totale.

 

En ce qui me concerne, cela m'a fait beaucoup de bien.

 

Mentalement, ça rend plus fort. Physiquement aussi.  Ce genre d'épreuve prouve que rien n'est impossible et que les seules limites sont celles que l'on se fixe.

 

Humainement, l'ultratrace a été très riche. Des rencontres avec de passionnés bénévoles et organisateurs de course. Des discussions entre coureurs et la prise en compte de conseils de coureurs émérites. Des amitiés nouvelles. Des pèlerins toujours sympathiques. Des habitants et élus des communes traversées d'une gentillesse incroyable pour qui a l'habitude des grandes villes où le chacun pour soi prime avant tout.

 

Des paysages sublimes, au détour d'un chemin, d'une côte, qui se méritent. Le tribut à payer, c'est la sueur de l'effort. Des rencontres avec les animaux, les oiseaux,… et que l'on prend le temps d'apprécier.

Tout cela, je l'ai absorbé comme une éponge.

 

Seule une épreuve comme l'ultratrace est capable de créer ce type de réaction.

 

Mais j'ai le goût d'une déception.

 

Malgré des visites régulières effectuées par les lecteurs, les dons sont timides et n'osent pas se montrer.  Je sais au fond que la conjoncture n'est pas propice. J'espère au moins avoir contribué à véhiculer l'image de rêves et fait connaître cette association à celles et ceux qui ne la connaissaient pas. Une petite pierre, plus une autre, et puis une autre,… et un mur peut s'élever, un pont se construire.

 

 

Vous avez envie d'aider « Rêves », il n'est pas trop tard. Contactez-moi ou connectez-vous sur www.reves.fr .

 		 	   		  

Envie de naviguer sur Internet sans laisser de trace? La solution avec Internet Explorer 8

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Votre commentaire...