mercredi 4 janvier 2012

Course à pied : chaussures minimalistes / barefoot.

Loin de moi l'idée de refaire un énième point sur la différence entre ces formes de course à pied. Simplement, il m'arrive d'avoir des moments d'intense réflexion (d'ici, j'en vois qui se moquent) qui m'amènent à me poser des questions.
 

Voilà au moins un an que j'ai modifié ma foulée.
 

A force de douleurs, j'ai commencé des recherches sur internet - pas de grandes thèses ou de rapports médicaux (d'ailleurs introuvables, à priori). Simplement des petits articles, des questions/réponses de coureurs.

 
En effet, je souffrais de diverses douleurs qui partaient (après un délai variable) comme elles étaient arrivées. Cumulant une centaine de kilomètres par semaine, je commençais à me lasser du phénomène.

 
Comme d'autres, j'ai cherché des solutions, et pas qu'un peu :
 

 1 Chez le professionnel-vendeur de chaussures de course à pied :

« Votre chaussure n'est pas bonne, trop vieille, pas adaptée. Il faut beaucoup plus d'amorti. Et puis, il y a la technologie XYZ. ! Avec ça, vous retrouverez la joie de courir. ça vous fera 150 euros ! ».

Inventer plus pour gagner plus avec la remise au goût du jour de la technologie : « P.I.G.E.O.N. » (Procédé Ingénieux pour Gagner Enormément et Originalement des Numéraires). 


2 Chez le podologue du sport :

« Si la chaussure ne peut rien faire, alors il faut consulter un podologue. Le grand gourou du pied : the master of the feet.» : Ok ! J'y vais !!Que de belles promesses. Encore, encore !!!
5/6 paires de semelles plus tard et des douleurs en plus, ce grand gourou vous annonce : « Sur ce coup là, je ne sais plus quoi faire, je perds pied ! (facile) J'ai tout essayé, tout tenté, tout encaissé, mais rien n'y fait !  Et puis, la course à pied, ce n'est pas si bon de toute façon ! »

Quelques centaines d'euros pour entendre ça. Ça fait mal au c.. !! Investir dans un « Pif gadget » aurait été plus à mon goût.


3 Chez le kiné :

Là, croyez-en votre médecin, c'est le top du top !! Ok ! Let's go. Kinéssaye pas n'est pas lyonnais !! (Ce n'est pas terrible, je sais)
Une séance en suit une autre et rien ne change.
La vie est belle !!
Le kiné « simple » ne suffit pas : alors j'ajoute de la RPG (rééducation Posturale Globale). Ça soulage un peu, faut être honnête, mais pas longtemps.

 
Bref je doute de tout et surtout de ma capacité naturelle à avancer, à courir.

 
Et puis un jour, je tombe sur de petits articles qui changent tout ce que l'on m'avait apporté sur un plateau doré :

-Trop d'amorti tue l'amorti. Bref, les chaussures high-tech sont mauvaises. Il faut moins d'amorti, rester le plus près du sol. J'en étais encore à Gold et son « un peu plus près des étoiles ».

On m'aurait donc menti !! Tout cela à l'insu de mon plein gré !!

Je teste et adopte une pose de pied différente de ce que je pratiquais jusqu'alors.

Je me sens un peu mieux. Pas au début car la modification fait travailler certains muscles de manière différente et qui dit nouveau travail dit souvent nouvelles douleurs. Dans le cas présent, de nouvelles douleurs mais pas tendineuses, juste musculaires.

Je poursuis et puis je me dis que je vais retenter l'expérience du « courir pieds-nus » que j'avais tentée en 2009.

A la rentrée scolaire 2011/2012, c'est chose faite.

Je sais que le début va être difficile (surtout pour mes pieds).

Au bout de 42 ans de vie commune, je réveille une seconde fois mes petits petons, en fanfare S.V.P. !!

Le reste du corps, déjà habitué à une foulée dite « minimaliste » souffre moins.

 

Quelques ampoules plus tard, je retrouve une peau de pied plus ferme, capable de supporter le bitume, car je cours que sur ce revêtement 99.1 % du temps.

Au début, je mélange le minimalisme et le barefoot pour éviter un changement trop brutal. M'entraînant entre 5 et 10 fois par semaine pour un kilométrage variant de 50 à 120km, je ne peux, au début, faire deux séances barefoot qui se suivent : mes pieds, trop sensibles, m'opposent un préavis de grève si je ne suis pas raisonnable. Ne résistant pas à l'argument de ces derniers, j'obtempère. mais cela se payera !!

 

Début décembre 2011, je participe aux 24h de Marignane (je la tiens ma revanche !!! Allez les petits pieds, on passe à la caisse).
Je précise que j'ai participé chaussé : courageux mais pas téméraire !!
Du côté des sensations, mis à part la chaussure pas si top que ça finalement (Adidas Rocket), je n'ai pas eu les douleurs habituelles qui m'ont déjà stoppé plus d'une fois (ischio droit, et quadri gauche). De plus, sur les 23h58 d'effort, je n'ai marché que 50 mètres. Bref, que du bon.


Pour résumer ce qui précède, je pense sérieusement que ces façons de courir ont fait du bien à mon être dans sa globalité (la tête et les jambes).

 

Un bémol peut-être ?

Oui. Cette réserve concerne plus les grands orateurs, ceux qui font ou vont faire de ces façons de courir un business.

En effet, certains commencent faire ce qui a été longuement critiqué : imposer ce qui est « la vérité », « une vérité absolue » - Faire comme ci. et comme ça.

Comment dire haut et fort qu'imposer quelque chose au corps comme des semelles ou une paire de running à amorti est mauvais, car cela va contraindre le corps à adopter une norme qui n'est pas la sienne à l'origine et dire que la posture de course minimaliste ou barefoot c'est se tenir comme ci et comme ça ?

J'ai essayé de me conformer aux préceptes des barefooters américains en ce qui concerne la posture, la foulée.

 
Ce que j'ai pu constater, c'est une gêne provenant de contractions musculaires et particulièrement dans le bas du dos. Une course naturelle qui ne l'est pas.

J'ai tout de suite arrêté. La seule chose gardée, qui est naturelle et plus agréable, c'est la pose de pied, non pas par le talon, mais par l'avant, les orteils en flexion automatique et non contrôlée.

Et là, exit les contractions, les tensions malgré un fort kilométrage barefoot effectué le 31 décembre 2011 et le 1er janvier 2012 : 20 et 30 km sur deux séances, le tout en moins de 5h.
 

Ma conclusion car il en faut toujours une :

Effectivement, tout ce qui contrarie le fonctionnement du corps est mauvais.

Des semelles ne feront que modifier quelque chose qui s'est installé, modelé depuis des années, fruit d'une autoproduction naturelle du corps.

 
On n'apprend pas à un enfant à marcher à quatre pattes. On n'apprend pas à un enfant à respirer. Ces choses vont de soi. C'est inné.

Pourquoi apprendre à courir en respectant de grands principes ?

Soyons naturels jusqu'au bout. Laissons notre corps s'adapter.

Qui mieux que notre corps, qui mieux que notre esprit connaît notre propre fonctionnement ?

Peut-on laisser un élément extérieur, quel qu'il soit, guider notre propre fonctionnement intime ?

 
Mon choix est fait.

Je suis à l'écoute et laisse mon corps s'adapter, à sa vitesse.

Je fais en sorte de rester relax lors des séances de course.
Peut-être ai-je la même foulée que les conseilleurs en barefoot.

Mais quoi qu'il en soit, j'écoute et apprends ce que mon être a à me dire et surtout.


je le laisse s'exprimer !

 
Je pratique le SELF-APPRENTISSAGE.


Bonne et heureuse année 2012.
Santé et bonheur dans votre vie.

3 commentaires:

  1. Bonne année 2012 !!!

    je souhaite que ce soit la meilleure année pour nous tous et tous les rêves ou la planification que nous avons construit, peut être réalisé dans cette année.

    (N'oubliez pas de revenir à mon blogue Ya)

    RépondreSupprimer
  2. Bonne année 2012 également.
    Santé et tout ce qui va avec.

    RépondreSupprimer
  3. Je suis en train de finir de rédiger mon livre sur le minimalisme et j'explique dans un chapitre la posture idéale pour conclure quelques lignes plus loin : ne vous prenez pas la tête avec ce que je viens d'écrire ... que j'illustre par mon cas personnel : non je ne me penche pas vers l'avant, non je ne cours pas à 180 foulées par minutes ... La théorie c'est bien, il faut en parler mais la seule vérité c'est l'écoute de son corps et ses sensations.

    RépondreSupprimer

Votre commentaire...